Les 309 stations du métro parisien sont parmi les endroits le plus pollués de la capitale. Et, de Sully-Morland à République en passant par Rambuteau et Filles-de-Calvaire, celles du Marais ne sont pas épargnées !
Une récente étude sur les particules fines réalisée pour Vert de rage (une série documentaire sur France 5) indique que le niveau de particules dans le réseau RATP est supérieur au niveau constaté en surface.
Le nombre de particules fines supplémentaire est noté en µg par mètre cube.
En moyenne, l’excès de pollution atteint à 10,5 µg/m3. Lorsque la surpollution dépasse les 14 µg/m3, cela signifie que la qualité de l’air est trop pauvre dans la station concernée.
Dans ou aux abords du Marais, six stations sont surpolluées et sept se situent à des niveaux acceptables ou bons. Les stations de la ligne 11 sont parmi les moins saines tandis que la station Temple (ligne 3) sort du lot comme « le bon élève » du palmarès : sa surpollution se situe en dessous du niveau moyen de 14 µg/m3.
Voici le classement des stations maraisiennes, de la plus polluée à la moins polluée :
• Sully-Morland (ligne 7), surpollution de 27 µg/m3
• Rambuteau (11), surpollution de 26 µg/m3
• Pont Marie (7), surpollution de 22 µg/m3
• Filles du Calvaire (8), surpollution de 17 µg/m3
• Châtelet (11), surpollution de 17 µg/m3
• République (11), surpollution de 15 µg/m3
• Saint-Sébastien Froissart (8), surpollution de 9 µg/m3
• Saint-Paul (1), surpollution de 8 µg/m3
• Chemin Vert (8), surpollution de 7 µg/m3
• Arts et Métiers (11), surpollution de 6 µg/m3
• Hôtel de Ville (1), surpollution de 3 µg/m3
• Bastille (1), surpollution de 0 µg/m3
• Temple (3), sous-pollution de – 3 µg/m3
Hors du Marais, la station la moins polluée est Bibliothèque François-Mitterrand (sur le RER C) avec -21 μg/m3 de particules fines supplémentaires tandis que la plus nuisible pour la santé est celle de La Défense (RER A) avec un niveau de 57 μg/m3.
Selon Bastien Berthier, secrétaire de la section Traction FO-RATP, « les nouveaux matériaux utilisés par la RATP génèrent davantage de particules fines et de pollution que les anciens ».
De son côté, le directeur de recherche au CNRS Jean-Baptiste Renard assure que si « la ventilation des stations a pour but de filtrer l’air extérieur, pour le débarrasser des pollutions en surface, dans plusieurs stations, les ventilations sont passives. Ainsi, plus l’air extérieur est pollué plus celui à l’intérieur de la station le sera. »
Autre facteur : l’émission de C02 émanant des usagers qui attendent l’arrivée des rames sur les quais.
24.07.23