C’est une victoire pour les riverains de la jolie place Sainte-Catherine (4e). La mairie de Paris vient d’obtenir gain de cause devant la justice contre les commerçants réunis en association afin de défendre leur droit à étendre leurs terrasses, au-delà de toute mesure.
Le tribunal administratif a donné raison au maire de Paris Centre Ariel Weil qui contestait l’extension déraisonnable du service en terrasse. Ces dernières années, les tables occupaient non seulement les abords des restaurants mais également le terre-plein central.
Les voisins, excédés par le bruit, avaient alerté la municipalité. Autrefois tranquille cette petite place proche de la rue Saint-Antoine s’est, au fil du temps, transformée en caisse de résonance.
Depuis le milieu des années 2000, les résidents ont multiplié les actions de protestation, apposé des banderoles aux fenêtres, rédigé des lettres ouvertes au maire et aux commerçants.
Certains ont même lancé des boules puantes. D’autres sont venus constater les débordements de terrasse en prenant des mesures avec un mètre.
Le 18 février 2020, Ariel Weil a pris un arrêté imposant un règlement particulier sur cette place située dans un secteur sauvegardé du Marais.
Il exigeait une harmonisation des stores et interdisait l’accaparement du centre de la place afin de garantir une circulation optimale des piétons.
C’est cette décision qui était contestée en justice par l’association Commerçants Place Sainte-Catherine. La cour administrative d’appel vient de valider l’arrêté municipal.
« C’est une immense victoire et une décision qui fera date », explique le maire dans Le Parisien. Il rappelle que « l’autorisation d’exploitation d’un espace extérieur n’est pas un droit mais une tolérance. »
Et de conclure : « Cette décision montre que j’ai la possibilité, au nom de l’intérêt général, d’imposer des dispositions particulières à certains endroits. Et je compte bien l’utiliser. »
Texte et photo : Katia Barillot
18.06.21