Cinquante ans après, les circonstances de la mort du chanteur des Doors dans le Marais restent controversées. Officiellement, Jim Morrison est décédé d’une crise cardiaque dans la baignoire de l’appartement où il résidait avec sa petite amie Pam Courson, au 17 rue Beautreillis (4e) dans la nuit [du 2 au] 3 juillet 1971, voilà exactement un demi-siècle. La police ayant constaté le décès, ils concluent à une crise cardiaque sans effectuer d’autopsie.
En réalité, « le roi lézard » (The Lizard King, l’un de ses surnoms) serait mort d’une overdose dans les toilettes d’un club parisien, le Rock’n’Roll Circus, un bar du boulevard Saint-Germain qui n’existe plus aujourd’hui. L’héroïne lui aurait été fournie par Jean de Breteuil, petit ami de la chanteuse Marianne Faithfull – également présente à Paris le soir du drame – et dealer du milieu rock à l’époque. Breteuil travaillait alors avec un complice lié à la « French connection ».
Ayant trouvé le cofondateur des Doors inanimé, les dealers l’auraient transporté à son domicile de la rue Beautreillis. Là, ils l’auraient déposé dans la baignoire avant de dicter à Pam Courson la conduite à tenir: appeler la police et dire qu’elle l’a trouvé ainsi à son réveil. Telle est la version, crédible, de Marianne Faithfull, seule survivante de l’époque, qui l’a raconté au magazine britannique Mojo en 2014.
Natif de Californie, l’auteur de L.A. Woman et de Light My Fire a donc fini sa brève existence dans le Marais à l’âge de 27 ans, puis été enterré au cimetière du Père Lachaise, où sa tombe est la plus visitée.
Tombe de Jim Morrison au cimetière du Père Lachaise
Sur l’immeuble de la rue Beautreillis, aucune plaque ne célèbre sa mémoire. Sur la façade, un anonyme a simplement collé une feuille A4 sur laquelle on peut lire : « Jim Morrison did not die here » (Jim Morrison n’est pas mort ici). C’est la seule indication qui permette au passant de savoir que le Marais fut la dernière adresse de l’interprète de « People Are Strange ».
Feuille A4 avec écrit « Jim Morrison did not die here », collée sur la façade du 17, rue Beautreillis, 75004 Paris
Texte : Axel G.
30.06.21