Nous avons rencontré la formidable Aïssa Maïga quelques jours avant la déflagration de la cérémonie des Césars 2020, où la comédienne s’est courageusement risquée à aborder la question de l’inclusion des minorités sur les écrans de cinéma. Comme on sait, l’accueil de la salle fut glacial…
Révélée par son rôle dans les Poupées russes de Cédric Klapisch, l’actrice a déjà une cinquantaine de films de cinéma ou de télévision à son actif. Parmi eux : Caché de Michael Haneke, Bamako de Abderrahmane Sissako, Bienvenue à Marly-Gomont de Julien Rambaldi, Sur la piste du marsupilami d’Alain Chabat ou, plus récemment, Il a déjà tes yeux de Lucien Jean-Baptiste, une mini-série diffusée sur France 2 tirée du long-métrage du même nom.
Auteure de Noir n’est pas mon métier, un essai sur la condition des femmes noires et métisses dans le cinéma, cette femme puissante réalise actuellement son deuxième documentaire qui traite de la question du manque d’eau en Afrique de l’Ouest. Fille d’un journaliste malien assassiné en 1984 pour des raisons politiques, Aïssa Maïga a passé son enfance à Paris, fréquenté le lycée Voltaire (11e) et passé beaucoup de temps dans le Marais. Un endroit qui « fait vibrer », dit-elle.
