Est-ce dû à sa stature haute, sa voix grave et en même temps mélodieuse qu’Eriq Ebouaney symbolise la force tranquille ?
En tout cas, sur les planches comme sur le grand ou le petit écran, l’acteur interprète souvent des hommes de caractère, comme Patrice Lumumba, le héros de l’indépendance congolaise sous la direction de Raoul Peck ou quand il est dirigé par Thomas Ngigol et Fabrice Éboué.
On retrouve aussi Eriq Ebouaney dans les films de Brian de Palma, Jean-Jacques Annaud, Cédric Klapisch, Claire Denis etc où il donne la réplique à Nikolaj Coster-Waldau (Game of Thrones) ou Kevin Costner.
Ou sur un terrain plus militant. Au moment de la 45e cérémonie des César, ce français d’origine camerounaise a haussé le ton et rédigé avec Olivier Marchal, Mathieu Kassovitz, Aïssa Maïga, Sonia Rolland et d’autres professionnels du 7e art, une tribune dans Le Parisien dans laquelle ils réclamaient une meilleure inclusion dans le cinéma français des personnes issues des DOM-TOM et de l’immigration africaine et asiatique.
Ce que l’on sait moins c’est que le comédien qui tourne beaucoup, dans différents pays et différentes langues (français, anglais, allemand, italien, arabe et swahili), est un enfant du Marais.
Un quartier où il a atterri, il y a trois décennies, et dont il connait tous les coins et recoins.
Texte : Katia Barillot
Photo et vidéo : ©Anaïs Costet – Instagram
24.06.20