« Potion de bain » Lanvande Jojoba (g.), huiles, serums et eaux (dr.) de Shade’s Apothecary

L’herboristerie de la rue du point Louis-Philippe, c’est l’histoire de notre époque. Après une carrière internationale dans le luxe et les cosmétiques (Hermès, Sephora), Shade Monirou est devenue « néoapothicaire ». Forte de quinze années passées dans des grandes maisons de cosmétiques et de beauté, cette « working woman » ressent « le besoin de prendre soin d’elle-même et de renouer avec son intuition et son instinct ».

Le résultat de cette quête de sens, c’est Shade’s Apothicary, où l’on trouve des superplantes pour soigner des petits maux. « J’ai redécouvert le pouvoir de phytothérapie transmis par ma grand-mère, raconte la maîtresse des lieux dont l’établissement s’ajoute à une petite vingtaine d’autres herboristeries à Paris.

Gel d’Aloe Vera et Concentré Botanique de Calendula et Amande Douce, Shade’s Apothecary

« Considérée comme une guérisseuse en Martinique, ma grand-mère utilisait les plantes pour soigner sa famille mais aussi toutes celles et ceux qui lui demandaient conseil, poursuit Shade Monirou. A mon tour, j’ai appris à connecter mon corps et mon esprit en comprenant que mes émotions impactaient l’harmonie des deux. »

A-t-elle dû surmonter la méfiance existante à l’égard d’un métier interdit en 1941 par le régime de Vichy ? A l’époque, la France comptait 4500 herboristes. Mais ceux-ci voient soudain leur métier devenir illégal ; et disparaître le diplôme sanctionnant leurs connaissances et aptitudes. Persévérer dans cette pratique revient dès lors à un « exercice illégal de la pharmacie ». Cette décision a conduit à transférer le métier d’herboriste aux pharmacies.

Sérum Rose de Mai et Jojoba BIO, Shade’s Apothecary

« Aujourd’hui, les plantes ne prennent pas leur revanche ; elles reprennent leur place, se félicite tranquillement Shade (dont le prénom se prononce comme celui de la chanteuse Sade, c’est-à-dire « chat- dé »). Avec le Covid, nous avons vécu une grande crise; or les plantes ont une valeur de réassurance qui s’inscrit dans le même mouvement que le retour à la nature et à la spiritualité », ajoute la néoapothicaire qui propose une large gamme de plantes pour soigner les maux féminins (règles, ménopauses), régler le sommeil, prendre soin de sa ligne, réguler le stress, etc.

 Shade’s apothecary
2o, rue du Pont Louis-Philippe, 75004 Paris
Du mardi au jeudi de 12h à 19h
Le vendredi de 13h30 à 18h30
Le samedi de 12h30 à 19h00

Shade, la créatrice de Shade’s Apothecary

Texte : Katia Barillot

04.12.22