Forêt 2015, Bois et carton, Wood and cardboard, 90 x 130 x 17 cm – Photo : Olivier Toggwiler
Avec ses paysages forestiers et minéraux composés à partir de carton, Éva Jospin, avec l’aimable autorisation de sa galerie Suzanne Tarasiève, plonge les visiteurs du Musée de la Chasse et de la Nature dans l’univers fantastique des jardins baroques du XVIIIe siècle.
En pleine ville, à Paris, dans le Marais, l’artiste ressuscite la nature et crée un monde féerique en s’inspirant des jardins baroques italiens, des grottes des jardins romantiques ou des rocailles de jardins paysagers.
« Un pan de forêt découpé » au musée de la chasse, © Béatrice Hatala
L’œuvre principale, qui donne son nom à l’exposition, est un espace à traverser : « Galleria » (galerie en français). C’est une grande arche en carton, à l’échelle humaine, constitué de milliers de détails à peine visibles.
Ce pan de forêt découpé caractérise le style unique de l’artiste. C’est une galerie à la fois végétale et architecturée, faite de plinthes et de niches à la manière dʼun studiolo italien (l’ancêtre du cabinet de curiosités), mais où l’on peut se tenir debout.
D’autres œuvres – « Genatophe », « Foret », « Capriccio » – se déploient dans les différentes salles du musée en dialoguant avec la nature et le monde animalier ainsi qu’avec le travail d’Aurore d’Estaing, de Faustine Cornette de Saint-Cyr et de Guillaume Krattinger, respectivement photographe, illustratrice et sculpteur.
Éva Jospin s’aventure dans d’autres techniques, comme la broderie avec une œuvre panoramique, « La chambre de soie », et dans la sculpture en bronze, toujours inspirée par les jardins et le monde végétal.
Eva Jospin pour DIOR – © Maison Christian Dior
Ancienne élève des Beaux-arts de Paris formée à l’école classique, L’artiste puise son inspiration dans ses promenades forestières, ses rêveries bucoliques et ses mondes imaginaires. Et elle nous emmène loin.
Éva Jospin au Musée de la chasse
62 Rue des Archives, 75003 Paris, France
Du mardi au dimanche de 11h à 18h
Tél : 01 53 01 92 40
Texte : Aurore Bouglione
26.11.21