Thérèse et Aimé de Ma Bourgogne, ©Le Marais Mood
Après 42 ans de bons et loyaux services, les propriétaires de Ma Bourgogne, une institution du Marais, tirent leur révérence. Et c’est tout un pan de l’histoire de la place des Vosges qui disparaît.

Célèbre bistrot parisien dont l’origine remonte au XIXe siècle, cette institution est connue pour son emplacement (sous les arcades de la place des Vosges), son atmosphère chaleureuse, sa cuisine simple et authentique (avec un steak tartare « signature »), sa cave mais surtout pour Thérèse et Aimé Cougoureux, qui ont exploité l’établissement pendant plus de quatre décennies.

Ce couple d’Aveyronnais a su préserver l’âme du lieu en conservant le cachet de ce qui fut une écurie (en 1807) puis une épicerie et, enfin, une auberge, puis un restaurant avec une salle intérieure de 40 places et une terrasse de 60 couverts.

Ma Bourgogne, ©Le Marais Mood

Ma Bourgogne est également connue pour ses clients célèbres, notamment les comédiens Michel Blanc – « un ami de la maison qui venait plusieurs fois par semaine, en voisin » dit Aimé –, Francis Blanche, Tim Roth, Sami Frey, Annie Girardot, Delphine Seyrig, Jean-Claude Brialy ou encore Philippe Léotard. Le réalisateur Claude Chabrol, le ministre de la Culture Jack Lang ou le roi de Suède Carl XVI Gustav étaient également des clients réguliers.

Après avoir tiré leur révérence le 24 novembre au soir, c’est un jeune couple, Constance et Maxime Mauras, qui entre en scène, nous apprend L’Auvergnat de Paris : « L’essentiel est préservé. Ma Bourgogne ne perdra pas son âme. Constance et Maxime sont bien décidés à emboîter le pas de Thérèse et d’Aimé. Ni l’équipe de 15 personnes, ni l’offre, ni les fournisseurs ne seront modifiés. » Ouf !

Ma Bourgogne, ©Le Marais Mood
Maxime Mauras, déjà propriétaire du Pachyderme sur le boulevard Saint-Martin, tout près de République, voit en Ma Bourgogne son « fleuron » et une opportunité de vivre sa passion pour la gastronomie.

« Aimé est très amateur de crus de beaujolais, nous amènerons sans doute davantage de bourgogne pour mieux coller à l’enseigne », expliquent les nouveaux propriétaires. Ma bourg n’a pas dit son dernier mot.

Ma Bourgogne, ©Le Marais Mood

Texte : Axel G.

25.11.24

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